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 RESPECT ET VERITE
Commentaires sur l'actualité

2011-07-06 : dettes souveraines et responsabilité populaire : la fin de la partie approche !

Hier, l'agence de notation financière Moody's dégradait la note de la dette souveraine du Portugal de 4 crans d'un coup. Alors que rien n'a fondamentalement changé dans la situation du Portugal depuis ces derniers mois. Voilà qui montre tout l'arbitraire et le manque de crédibilité de ces agences de notation dont les marchés se méfient d'ailleurs de plus en plus et qui vont devoir bientôt compter avec des concurrents asiatiques, la Chine ne se fiant plus du tout aux acteurs en place trop clairement aux ordres des seuls intérêts anglo-saxons. Toujours est-il que pour fantaisiste que soient ces notations, l'impact sur le coût du refinancement de la dette portugaise sera, lui, bien réel.
Quelques semaines plus tôt, un jeune portugais expliquait face caméra que sa perspective était de travailler pendant 60 ans pour payer la dette de son pays, c'est à dire plus longtemps que son espérance de carrière, et ce en admettant que le pays cesse de creuser son gouffre. Sa seule perspective était donc d'émigrer dans un pays moins endetté pour espérer y jouir d'une existence plus porteuse d'avenir. Comment ne pas le comprendre ? Et ce d'autant plus que la pression à la hausse sur les taux d'intérêts que met l'endettement rampant des états va désormais rapidement faire monter le coût des crédits, ce qui interdira probablement à ce jeune tout espoir d'acheter un jour son logement.
En parallèle, il y a le cas grec. Ce pays ne s'est qualifié pour l'Euro qu'en trichant sur ses comptes publics avec l'aide de Goldman-Sachs, et la complicité silencieuse des gouvernements européens qui ne pouvaient l'ignorer. Sa population fait de l'évasion fiscale et du travail au noir un sport national, au point qu'on estime le manque à gagner fiscal qui en découle équivalent justement au déficit du budget de l'état grec. Face à la pression de l'Europe et du FMI pour que la Grèce fasse une cure d'austérité, la population se rebelle. A la fois on peut le comprendre, mais à la fois, il est difficile de ne pas y voir aussi une grande manifestation d'irresponsabilité. Il est facile, une fois entré dans l'Europe, de vouloir échapper à toute contribution fiscale et laisser les autres pays de l'Union payer pour eux. Alors leur situation est bien avant tout le fruit de leur irresponsabilité. Faut-il les en exonérer en volant ainsi à leur secours ? Ou les laisser sombrer en les excluant de l'Euro afin qu'ils se rappellent la loi de cause et de conséquence ?
Pourtant, n'en sommes nous pas tous plus ou moins au même stade ? Ce n'est pas parce que le tsunami financier qui se met en marche ces derniers temps n'a pas encore clairement atteint la France que nous sommes en mesure de donner des leçons. Et si l'économie allemande est souvent louée pour sa bonne santé, nos cousins germains sont encore plus endettés que nous. Après les réfugiés politiques, climatiques, et j'en passe, devons-nous maintenant accueillir des réfugiés financiers, portugais ou grecs… avant nous- mêmes d'aller chercher refuge ailleurs pour échapper à notre propre dette souveraine ?
J'ai expliqué, dans le chapitre 26 sur la monnaie, que la situation actuelle de la France permet encore de nous sortir très facilement de ce piège, et ce par un simple tour de passe- passe monétaire afin d'annuler celui qui nous plombe. C'est possible, si nous réagissons rapidement. Et puisqu'il est normal de payer ses dettes, il serait bon de mettre en place cette régénération de notre économie et de notre système monétaire pour nous assumer. Mais la perspective étant plutôt que notre gouvernement, quelle que soit sa couleur à venir l'an prochain, continue à creuser la tombe de notre société, nous pouvons déjà anticiper que nous serons prochainement dans la même situation que nos congénères portugais et grecs. Alors certes, le sens de la responsabilité demande d'assumer ses erreurs passées. Mais face à ce système monétaire qui a créé une situation généralisée d'insolvabilité, comment ne pas trouver légitime la revendication des peuples à ne plus payer ?
Fin août, la nouvelle directrice générale du FMI, Christine Lagarde, risque fort d'avoir à faire face à une crise autrement plus conséquente que les soubresauts grecs et portugais, qui, s'ils sont majeurs pour ces populations, ne le sont pas à l'échelle de la finance mondiale. Les analystes s'attendent en effet à ce que la prochaine échéance de la dette souveraine américaine ait beaucoup de mal à trouver à se refinancer. Et là, le système financier mondial risquera une nouvelle fois la faillite. Et là, on peut légitimement penser que mieux vaut pour les américains une Christine Lagarde, satellite du très pro-américain Sarkozy, et déjà très en affaire (du fait de la précédente crise) avec le secrétaire au trésor américain issu de Goldman-Sachs, qu'un DSK plus indépendant. Petite pipe, grands effets… ?
Alors qu'on soit français, américain, portugais ou grec, nul humain ne peut accepter l'idée d'avoir à trimer toute sa vie durant pour payer des dettes de ses ancêtres. Payer ses propres dettes, c'est être responsable, payer celles des autres, c'est être asservi. Nous approchons à grand pas du moment que j'évoquai dans mon livre : la fin de la partie, au terme de laquelle il faudra redistribuer les cartes afin que la vie continue.
Je ne suis pas persuadé que tout le monde ait tiré les leçons de cette situation, ni compris que nous en sommes là, certes à cause d'un système malsain, mais avant tout parce que nous nous sommes tous collectivement laissés aller à vivre au dessus de nos moyens. Eh oui, les errements de politiciens ne visant qu'à leur réélection impactent en profondeur la vie de ceux qui les élisent par leur vote ou les laissent élire par leur abstention. Car si le système monétaire favorise la situation d'insolvabilité générale, il ne nous a jamais obligé à nous endetter ainsi que nous l'avons fait depuis ces dernières décennies. Mais maintenant, il est trop tard pour les cours de rattrapage. A l'instar des islandais, les peuples vont bientôt collectivement se lever pour dire : nous ne payons pas !

Philippe Granger


*******   Courriers des lecteurs *******

Chris (12/07/2011)
Indeed the reality of facing a financial burden that has served others, but will not benefit us is the greatest threat to a society's financial health. It promotes black markets and kickbacks, and all other forms of cheating to avoid contributing to the common responsibility of a society.
And who can blame the citizen for looking out for himself and his family? Financial selfishness is the unwarranted result of a society's financial failure to manage its fiscal responsibilities……
Great article, looking forward to more.
Cheers