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 RESPECT ET VERITE
Ch.03: Immigration et intégration

03 : immigration et intégration

Quidam :
En tout cas, force est de constater que les problèmes religieux actuels du pays tournent beaucoup autour de l'Islam. N'est-ce pas essentiellement un problème lié à l'immigration ?

PG :
Oui, bien sûr. Mais à une certaine immigration. Curieusement, une jolie russe venant s'installer comme ophtalmologue en France, est de cette immigration qui ne pose de problème à personne, sinon aux épouses de ses soupirants. Mais que ça vienne du sud de la méditerranée…
L'Islam, dont l'expansion en France est principalement portée par l'immigration venue d'Afrique du Nord et de l'Ouest, est d'autant plus problématique qu'il est véhiculé par des cultures très différentes de la notre. Ainsi que je viens de vous le dire, ce n'est pas tant un choc religieux que culturel auquel notre société est confrontée. Et si c'est un choc, c'est parce qu'il y a eu afflux massif de populations de cultures différentes, sans que notre société soit en mesure de leur proposer une réelle intégration. La situation économique les a souvent relégués dans des conditions sociales difficiles, dans les banlieues, où ils se sont organisés en ghettos, s'enfermant dans leur traditions et modes de vie, un trop grand nombre ne parlant même pas français ou très mal. S'est donc développé l'esprit communautaire en réponse à ce besoin d'appartenance dont la société française leur refusait la satisfaction. Et l'Islam radical, trouvant là un terreau fertile pour son expansion, est devenu le véhicule d'une revendication identitaire.
Croyez-vous que ce soit vraiment par conviction religieuse qu'une femme décide spontanément de s'enfermer sous un niqab alors même que l'Islam ne le demande pas ? Ou plutôt en signe de révolte contre l'ordre social ? Tout ce mal-être, qu'il s'exprime par l'intégrisme ou par la violence, voire les deux, est signe que notre société est en échec d'intégration. Des sous-groupes se sont formés faute de pouvoir s'intégrer au groupe principal. Et l'affrontement se développe.
Dans l'après guerre, et pendant toute cette période des trente glorieuses, il y avait tellement de choses à reconstruire, qu'on connaissait un cruel manque de main d'œuvre. Alors est venue toute une force de travail étrangère. Puis la situation économique s'est modifiée et la main d'œuvre est devenue trop abondante. Le chômage s'est développé. Il est devenu plus difficile de s'intégrer par la réussite au travail. Mais l'afflux de population immigrée a néanmoins continué, ne serait-ce que parce que les travailleurs venus seuls au départ importaient à terme leur famille. Ce qui est non seulement légal mais en plus logique.
Parallèlement, dans leurs pays d'origine, la situation ne s'est guère améliorée pour le petit peuple. Alors ils rêvent de venir en Europe, s'imaginant y trouver l'Eldorado. Et quand ils arrivent, ils déchantent. Ils restent marginalisés, dans la misère, n'osant pas dire leur échec à leurs proches restés au pays, à qui ils se débrouillent d'envoyer quand même un peu d'argent, entretenant donc le mythe qui incite toujours plus d'immigrés à tenter leur chance et venir déchanter à leur tour.
Le problème est tel que la société n'est même plus capable de proposer une perspective d'intégration décente à ces français issus de l'immigration, donc les deuxième ou troisième générations, nées en France, scolarisées en France, mais laissées en échec social. Preuve, s'il en fallait, que même lorsqu'il y avait du travail, leurs parents et éventuellement grands-parents n'ont pas été intégrés. Le travail est une condition nécessaire, mais clairement pas suffisante.

Quidam :
Alors que faire ?

PG :
A l'évidence, et n'en déplaise aux bien-pensants, commençons par cesser d'importer la misère. L'immigration ne peut être un droit accordé à qui veut. La situation économique du pays est déjà assez difficile pour de nombreux français, « de souche » comme issus de l'immigration, qui demeurent durablement au chômage et sont finalement laissés en marge de la société. Alors commençons par nous occuper de ceux-là. La France ne peut prendre en charge toute la misère du monde. Je suis désolé pour les habitants des pays pauvres, mais il faut dire stop à l'immigration. Et ce message n'a aucune chance de passer auprès des candidats à l'immigration sans l'organisation efficace d'un sens retour pour les illégaux, ces fameux sans-papiers. En attendant de solutionner les problèmes d'intégration sociale et humaine auxquels nous sommes confrontés, préoccupons-nous déjà d'arrêter de les aggraver.

Quidam :
Enfin, ça diminuera les problèmes ici, mais les augmentera là-bas, dans leur pays d'origine. Ca ne fait que déplacer le problème.

PG :
Non, ça les maintiendrait là-bas, ça ne les aggraverait pas. Certes l'impact des transferts de fonds faits par ces immigrés, et qui représentent parfois jusqu'à plus de 20% du PIB de certaines économies africaines, n'est pas neutre pour ces pays. Mais tant qu'à mettre à contribution la balance des paiements du nôtre, autant que ce soit au travers d'une action organisée et ciblée, notamment pour soutenir l'éducation, qui soit plus constructive pour favoriser leur développement.
Cependant, encore une fois, la France n'est pas responsable de toute la misère du monde. Si tous ces pays pauvres, dont beaucoup sont d'anciennes colonies d'une puissance européenne et qui ont voulu l'indépendance, se retrouvent incapables de proposer une société où il fait bon vivre à leur peuple, ce n'est pas la responsabilité de la France, ni de l'Europe. La responsabilité des pays plus développés est d'aider. Pas de prendre en charge. Chaque fois que vous prenez en charge, vous créez un assisté. Chaque fois que vous aidez à ce qu'ils se prennent en charge tous seuls, vous favorisez l'avènement d'humains autonomes et fiers. Il est normal de former leurs étudiants lorsque ces pays manquent d'universités adéquates. Mais pour que ceux-ci retournent ensuite aider à développer leur pays. Pas pour qu'ils restent en France. Il est nettement préférable de les aider à construire leur propre maison chez eux que de les encourager à venir mettre les pieds sous la table chez nous. Plus nous réduirons les différences économiques, en les tirant vers le haut bien entendu, non en nivelant par le bas comme actuellement, plus nous contribuerons à ce que les flux migratoires génèrent un enrichissement humain mutuel plutôt que du parasitisme. Alors, exportons le bien-être au lieu de nous saborder en laissant importer la misère !
Car il faut être conscient de ce qui se passe. Nous sommes en train de nous saborder ! A force de non-intégration, nous approchons maintenant la désintégration. Notre société est en danger. Non du seul fait de l'immigration, gardons-nous des discours xénophobes trop simplistes, mais ça en fait partie. Et ce d'autant plus lorsque des immigrés non intégrés revendiquent de recréer ici ce qu'ils ont fuit chez eux, ainsi que vous le mentionniez tout à l'heure. Il y a de nombreux domaines où il y a urgence à prendre des mesures fortes pour redresser la barre. Et l'immigration en est un.
Au lieu de ça, à quoi assiste-t-on ? A des manifestations et des grèves de sans- papiers pour être régularisés. Ah ça, à défaut d'être bien intégrés à la société, ils ont bien intégré la mentalité française ! Comment se fait-il qu'il y ait aussi officiellement des tas de travailleurs illégaux sans que leurs employeurs ne soient sévèrement sanctionnés ? Comment se fait-il qu'on puisse légalement, parfois même à des tarifs inacceptables, héberger à titre onéreux des immigrés en situation irrégulière sans avoir à en répondre devant la loi ? Et pourquoi y aurait-il moins de candidats à cette immigration même illégale si tout ce qu'ils risquent ce sont quelques jours de rétention, et un billet d'avion retour, peut-être même avec un peu d'argent de poche, histoire de préparer le coût du prochain passage ?
Il faut savoir reconnaître que la situation économique et sociale de la France est de plus en plus compromise, et qu'il faut donc maintenant changer de politique. Il faut de la fermeté. Et dans les faits, non dans les discours. Nous sommes là dans le deuxième niveau de la pyramide de Maslow : le besoin de sécuriser notre société et le bien-être de ses citoyens.

Quidam :
Alors vous renverriez tous les immigrés chez eux ?

PG :
Tous certainement pas, ce n'est pas du tout aussi caricatural que ça. Nombre d'entre eux sont très bien intégrés et incarne la richesse que peut apporter l'immigration à une société. J'ai souvenir d'être tombé une fois sur une question au Trivial Pursuit qui demandait « quel est le pays où il y a le plus grand nombre de patronymes différents ? ». Et la réponse était la France. Alors dire que j'en suis fier n'est pas approprié, mais j'en suis certainement heureux. Parce que ça veut dire que sur notre petit territoire se côtoient des gens d'origines très diverses, tant de par les différences régionales du pays, composantes outremers incluses, que de par son passé colonial qui l'a ouvert sur le monde, ou encore de par l'immigration européenne, africaine, asiatique, océanienne, voire américaine, et que tout cela permet un creuset humain très riche. D'ailleurs, quand on parle de français de souche, ce n'est jamais que faire référence à une ancienneté dans le pays. Parce qu'avec une histoire aussi riche que la nôtre d'invasions en tout genre, nous sommes tous, à des degrés divers, issus de l'immigration. Et en ces temps reculés, les peuples druidiques de Gaule ne voyaient pas d'un meilleur œil la christianisation de leur territoire que vous ne percevez aujourd'hui la montée de l'islamisation.
Cependant, les temps actuels sont bien différents. Une partie de ces immigrés récents, n'ont actuellement plus leur place ici et sont certainement à renvoyer chez eux. A commencer, je me répète, par tous les illégaux. Mais aussi certains de ceux qui sont durablement sans emploi, vivant en parasite de la générosité sociale, reclus dans le communautarisme et ne démontrant aucune volonté de s'intégrer. Cela concerne notamment certains africains, qu'ils soient maghrébins non harkis ou subsahariens, champions pour ce qui est de profiter de notre Etat-providence, mais également certains européens de l'est qui ont bien pris le pli aussi, en plus de pouvoir le faire à volonté en toute légalité de par les excès de la libre migration intra-européenne. Mais pas seulement. Lorsqu'un immigré se permet de participer à certaines manifestations d'ordre politique, comme le font par exemple certains chinois appuyant les récriminations de Beijing contre la venue du Dalai Lama en France, alors là, la seule question que je me pose est de déterminer la pointure du pied qu'il faut leur mettre au derrière pour les expulser.
Notre société se doit à la satisfaction des besoins de ses seuls membres, et non de tous ceux qui ont réussi à un moment ou à un autre à mettre le pied sur le territoire national et à s'y incruster. Il ne suffit pas d'être présent dans un pays pour se prétendre membre de sa société. La différence, c'est justement l'effort d'intégration. C'est ce qui vous permet de progresser au troisième niveau de satisfaction des besoins de Maslow : l'appartenance.

Quidam :
Pourtant il ne faut pas non plus se voiler la face : notre consumérisme actuel est en partie basé sur l'exploitation de la misère dans les pays sous-développés ou en voie de développement.

PG :
C'est vrai. Si nous accédons à des biens peu chers, c'est parce qu'il y a des miséreux à exploiter pour les produire à bas coûts. Mais pour autant, il faut couper court aux discours culpabilisateurs divers : si les pays du tiers monde sont dans la misère, c'est certes en partie parce que l'Occident s'est efforcé d'en profiter, mais c'est d'abord parce qu'ils se sont eux-mêmes laissés exploiter, notamment en se dotant de dirigeants véreux trop heureux de vendre leur peuple à des exploiteurs moyennant de gros versements sur leurs comptes bancaires en Suisse ou aux Bahamas. A eux, peuples des pays pauvres, de commencer par se mobiliser pour se doter de dirigeants respectables avant de se complaire à faire des reproches aux autres. A eux de se prendre en main plutôt que d'attendre que ça tombe tout cuit dans leur assiette.
Je sais que c'est facile à dire, mais l'évolution de la conscience humaine ne peut pas plus s'accommoder de la culpabilisation que de la déresponsabilisation. Nous sommes tous coupables, à des degrés divers, des erreurs du passé. Soit. Regarder le passé en face est intéressant, mais pour en tirer toutes les leçons, non pour s'apitoyer. Et maintenant, il faut surtout penser à mettre en œuvre des solutions pour que le futur ne soit plus la reproduction du passé. Cela doit nous donner un devoir d'aide à propager le bien-être dans ces pays. Mais pas une obligation à nous laisser envahir par leur misère. Car nous laisser ainsi saborder par une invasion démographique non intégrable ne leur apportera rien non plus.
L'immigration ne peut être acceptée qu'en tant que variable d'ajustement par rapport au besoin de main d'œuvre de l'économie du pays. Il n'est pas bon de viser un taux de chômage zéro, car il est normal d'avoir un peu de chômage, dit d'ajustement, pour justement permettre les changements d'emploi, les reconversions, etc. Si on considère comme 5% le taux maximum acceptable pour ce chômage d'ajustement, il faut pratiquer une immigration négative, c'est-à-dire renvoyer des immigrés non intégrés chez eux, de façon à arriver à ce seuil de plein emploi. Ce n'est évidemment pas la seule mesure pour y arriver, mais ça en fait partie. L'immigration ne doit ensuite être envisageable que lorsque le chômage repasse en dessous de ce seuil de plein emploi. Et surtout, ce doit être une immigration ni « subie » ni « choisie », selon les termes en vigueur dans le débat habituel sur la question, mais « intégrable ». Quelle logique y a-t-il à laisser immigrer tout et n'importe qui, sans considération de ce qu'ils peuvent apporter au pays à qui ils demandent l'accueil, sans considération de comment ils peuvent trouver leur place dans notre société ? Quel intérêt y a-t-il à laisser des gens venir se mettre en situation d'échec social ?

Quidam :
Choisie, intégrable, n'est-ce pas un peu jouer sur les mots ? Car il faut bien choisir ce que l'on considère intégrable ou pas.

PG :
Vous n'avez pas tort. Cependant, j'attache au terme intégrable un caractère plus pragmatique et moins arbitraire que ce qu'on peut associer au terme choisi. Le critère de choix est intégré dans le mot au lieu d'être laissé dans le vague. Ce n'est pas une question de race, de nationalité d'origine, ou de religion, mais une simple évaluation aussi objective que subjectivement possible du potentiel professionnel du candidat à l'immigration, de sa maîtrise de la langue nationale, et de sa motivation à intégrer notre société plutôt qu'à se recroqueviller au sein d'une minorité communautariste. Ce dernier critère doit d'ailleurs inciter à favoriser une immigration plus cosmopolite qu'elle ne l'est actuellement.

Quidam :
Mais là, on retombe sur un côté plus « choisi » et donc subjectif, non ?

PG :
En partie, mais pour des raisons qui demeurent relativement objectives : de multiples petites minorités s'intègreront toujours plus facilement au groupe d'ensemble qu'une minorité de taille trop conséquente où l'identité de sous-groupe sera plus forte et de ce fait davantage antagoniste.
Encore une fois, et au risque de me répéter, intégrer des citoyens d'horizons variés, de cultures diverses, apportant d'autres points de vue, est toujours un enrichissement pour une société. Quand ils sont intégrés ! Si au contraire, comme dans la situation actuelle, ils ne le sont pas parce que la capacité d'intégration de notre société est saturée par les nombreux déséquilibres qui la minent, ça ne fait que créer des problèmes sociaux supplémentaires. Il en résulte de la misère, misère qui engendre inévitablement un surcroît de délinquance et de criminalité, voire à plus grande échelle des scissions communautaristes. Alors il faut savoir dire stop.
Si le gouvernement ne sait pas le faire, la situation explosera. Les communautés minoritaires vont devenir de plus en plus vindicatives, au fur et à mesure que leurs éléments les plus radicaux parviendront à mettre le reste de leur groupe en coupe réglée. De son côté, la communauté majoritaire va se sentir de plus en plus menacée et ses propres éléments extrémistes prendront en main la mise en sécurité de leur groupe en affrontant les minorités problématiques. Ce processus est simple et constant dans l'histoire. Et il est tout aussi constant qu'il se fasse par bains de sang excessifs et aveugles. La lâcheté et le manque de vision d'un gouvernement en période aussi critique qu'actuellement ne peut rien donner de bon.

Quidam :
Et qu'est-ce qu'il faudrait faire pour assurer l'intégration des immigrés restants ?

PG :
Déjà, commencer par s'assurer qu'ils parlent français. Et je précise que cette obligation de développer un niveau convenable en français doit s'appliquer de la même façon aux citoyens de l'Union Européenne désireux de vivre chez nous qu'aux autres immigrés. Comment voulez-vous que tous ces nouveaux venus trouvent leur place s'ils ne peuvent communiquer avec les citoyens et les autorités du pays ? Quand on se retrouve avec des situations où c'est l'enfant de huit ans qui sert d'interprète pour que ses parents puissent parler avec l'instituteur, comment s'étonner ensuite que ce bambin terrorise ses père et mère en les menaçant d'appeler SOS enfance maltraitée s'ils lui mettent la fessée dont il aurait pourtant furieusement besoin pour retrouver quelques repères salvateurs ? Ces immigrés, surtout les non-européens, se retrouvent perdus dans cette société très différente de la leur, et dont ils ne comprennent pas ou mal le fonctionnement, où ils manquent de repères. Ils font des enfants qui, aberration du code de la nationalité à réformer urgemment, sont automatiquement français puisque nés en France, mais ils ne savent pas les guider pour qu'ils deviennent des citoyens français à part entière, ne sachant leur transmettre que leurs lacunes linguistiques et leur culture d'origine, en guise de handicap au départ de la course sociale. Et on s'étonne ensuite de l'échec de leur intégration ?

Quidam :
Et par quoi remplaceriez-vous le droit du sol pour l'attribution de la nationalité française ?

PG :
Clairement, un enfant né en France, et dont au moins un des parents est français, peut être automatiquement français. Par contre, un enfant né à l'étranger d'un parent français ne doit l'être automatiquement que si ce parent est lui-même né en France. Dans le cas contraire, cela voudra dire que cette famille a émigré depuis plus d'une génération et que la nationalité française n'a plus lieu d'être puisqu'ils ont clairement décidé de faire leur vie ailleurs. Quant à un enfant né en France de parents non français, il ne doit bénéficier automatiquement de la nationalité française que si l'un des parents est lui-même né en France de parents en situation légale, signe alors que l'immigration de cette lignée commence à être assez ancienne pour officialiser son appartenance à la société française. Tous les autres cas doivent rester à la discrétion des autorités en charge de l'attribution de la nationalité française et qui statueront souverainement selon leur appréciation de la justification de la demande. Aucun cas n'est donc à exclure d'office, mais point de systématisme non plus.
Le sol où l'on naît ne confère donc pas de droit automatique mais n'est qu'un des critères à prendre en compte pour l'octroi de la nationalité. Et la volonté d'intégration ou pas de la famille doit être bien plus déterminant que le lieu de naissance.

Quidam :
Bon, mais pour revenir à nos immigrés, il y a bien matière à les aider à mieux s'intégrer.

PG :
Bien sûr. De toute évidence, il faut généraliser les formations spécifiques et obligatoires pour ces parents immigrés, déjà pour acquérir si nécessaire une maîtrise suffisante de la langue commune de notre société, le français, mais aussi afin qu'ils apprennent ce qu'il convient de faire ou pas dans ce pays, que ce soit pour leurs enfants ou pour eux. Qu'ils sachent par exemple qu'ils iront en prison s'ils font exciser ou infibuler leur petite fille, avant d'être expulsés du pays sans possibilité de retour une fois leur peine purgée, et que ce genre de choses ne passera forcément pas inaperçu lors des visites médicales scolaires. Mais qu'ils sachent également, par exemple, qu'il ne leur sera pas reproché d'assumer leur responsabilité éducative en mettant la fessée à un enfant trop prompt à faire des bêtises ou des caprices, du moins tant que cela demeure du domaine de la fessée sans dériver vers la maltraitance. Donc quand je parle de formation, je pense à des formations bien plus poussées et étendues que les simples formations de français langue étrangère dispensées par nombre d'organismes aux qualifications parfois discutables mais aux coûts bien réels. Je parle de formations de socialisation, à mener sur le moyen terme de plusieurs années, non pour qu'ils abandonnent leur culture, même si très clairement certaines pratiques culturelles mutilatrices comme celles que je mentionnais ne doivent jamais être tolérées, mais pour qu'ils aient une perspective comparative leur permettant d'être eux-mêmes au sein d'une société différente de celle dont ils sont issus. C'est donc plus que de la simple éducation civique.
Bien sûr, tout cela aura un coût. Mais somme toute bien moindre que les effets sociaux actuels de ces échecs migratoires. Ainsi préparés et accompagnés dans leur intégration, et aussi parce qu'il y aura la disponibilité économique pour les intégrer, ces immigrés intégrables trouveront leur place pour enrichir la société française par leur apport au lieu, comme actuellement, d'en aggraver les déséquilibres.


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